La rue princesse: la rue des gains
Jack Louamy  [ 4/4/2006 ]

La rue princesse: la rue des gains

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Toujours copiée mais jamais égalée, la "rue princess" a laissé plus d'un perplexes, sachant renaître de ses cendres au moment où l'on la croyait surannée. Cette "rue", véritable machine à sous, permet à de nombreuses personnes de gagner leur vie.

La "rue princesse" , au delà de son caractère favorisant la joie, permet aux tenanciers et employés de maquis d'avoir une certaine autonomie, une indépendance financière. En effet, il est loisible de constater que des maquis affichent toujours complet. Dans le jargon de la "rue", il est dit qu'on boit "à guicher fermé". Et mieux, toute la voie bitumée, lieu de passage des voitures est toujours bondée de monde, obstruant la route et empêchant même la circulation. L'organisation d'anniversaire est légion à la "rue". L'on pète le champagne, la bière coule à flot et les "atalaku"( procédé qui consiste à travers des paroles rythmées par une musique, de faire les éloges d'un client et l'emmener subtilement à dépenser) ne manquent pas. Toute chose qui occasionne de bonnes recettes pour les tenanciers de maquis qui peuvent obtenir en une soirée, 300 000f CFA, 500 000f CFA, voire même 1 million de f CFA.

Au niveau de la restauration, les vendeurs et vendeuses de poulets braisés, de poissons braisés, de"kedjenou", de "choukouya", de cigarettes...considèrent la "principauté" comme une véritable mine d'or. Même son de cloche chez les prostituées, qui font de bons chiffres d'affaires les week end et jours de fête.

Aussi, chaque maquis, chaque commerçant, innove t-il soit pour fideliser la clientèle, soit pour avoir sous son escarcelle, et celà pour mieux favoriser l'obtention de gains.

Même allure que les opérateurs de ce secteur entendent conserver pendant longtemps.